LA MALMAISON ....LE JARDIN...
Après avoir visité le château
(dos du château vers le parc)
nous partons à la découverte du parc. Il ne fait plus maintenant que 6 hectares, mais il y a encore quelques statues, de petits monuments, et il y coule encore une petite rivière.
Ce jardin fut souvent visité et commenté par les contemporains de l'impératrice.
Il fait bon s'y promener sous de magnifiques arbres, les diverses espèces avaient été ramenées suite aux campagnes de Napoléon, il y en a même qui venaient des Etats unis.
De ci, de là, quelques bancs de pierre moussus, nous invites à une pause si le coeur nous en dit. Aujourd'hui il fait chaud, et c'est bien agréable cette fraicheur sous les arbres.
Nous contemplons l'énorme Cédre du Liban, qui fut planté par Joséphine et Napoléon en 1800, peu de temps avant la victoire de Marengo . D'après mon petit dépliant, c'est le seul arbre "historique"du parc. Au cours de notre ballade nous pouvons découvrir le cyprès chauve, le hêtre pourpre, le thuya géant de Californie, qui étaient présents le temps de Joséphine.
Au fil de notre ballade, me revient en mémoire un des passages du livre de Bernard Chevallier, "l'impératrice Joséphine". Napoléon aimait bien travailler sur les grandes pelouses du château,
ce qui choque Talleyrand,
et un jour celui-ci, se plaint
dans un courrier, adressé au secrétaire du prince d'Orange.
Il venait d'arriver à Malmaison,
(tjrs façade tournée vers le parc)
et il voit le premier consul, qui avait donc installé son cabinet de travail sur l'herbe. Il est obligé de s'asseoir sur l'herbe lui aussi...je cite Talleyrand : " Celà ne lui fair rien à lui, avec ses habitudes de bivouac, ses bottes et sa culotte de peau, mais moi ! en culotte et bas de soie! me voyez vous assis sur un gazon? Je suis perclus de rhumatismes. Quel homme! Il se croit tjrs dans un camp!!
Son habit avait peut être été "gâté" qui sait...Ce passage du livre m'avait fait sourire, car monsieur de Talleyrand, était assez "précieux"!!!pour ne pas dire "pédant"!
Une petite rivère traverse le parc, où au grand bonheur de notre Caroline photographe, une famille de canards
au grand complet, canetons compris,
s'ébats joyeusement!!
Caro s'est amusée à en faire une petite vidéo, (on n'attend que le lien soit publié avec dailymontion, pour la mettre sur le blog) on n'a vu également une superbe libellule bleue! mais pas de zoom!!
Nous faisons le tour du château et nous arrivons à un endroit où plusieurs roses hélas sont fanées. Elles ont fleuries en juin et ne sont pas remontantes, donc, adieu les roses anciennes, odorantes.
Au décès de l'impératrice Joséphine, le château et le parc, reviendront à son fils Eugène de Beauharnais.
Mais il n'y viendra pas souvent, car il n'habitait pas en France. Et au décès de Eugène, le 21 février 1824 à Munich, sa veuve la princesse Auguse-Amélie de Bavière, à qui l'entretien de La Malmaison, coûtait énormément , La Malmaison étant en fort mauvais état, va vendre la propriété à un riche banquier suédois et à ses associés. La serre Chaude et le théâtre en ruine seront démolis. Puis le domaine sera vendu en 188 lots. Le domaine passera de mains en mains arrivera dans les mains de la reine Marie-Christine d'Espagne, puis sera racheté par Napoléon III
qui aimait beaucoup ce domaine, en souvenir de ses longs séjours, quand sa grand-mère Joséphine, l'accueillait. Il agrandira de nouveau le parc en achetant quelques terrains, rénovera les appartements de l'impératrice, effectuera la remise en état du parc, y organisera quelques expos, puis vu les aléas de sa politique, le domaine sera attribué à l'état en 1870.
Puis quand Napoléon III dut s'exiler à son tour, le domaine, passa dans différentes mains, et subira les aléas des guerres, et des divers gouvernements. L'impératrice Eugénie
en 1902, vaint incognito, visiter le domaine une dernière fois
Elle aimait également beaucoup le domaine. D'ailleurs ce domaine fut sauvé de la destruction, le 12 août 1896 par un financier Daniel Iffla dit Monsieur Osiris. Celui ci commencera la restauration du domaine, et en fera donation à l'état français le 14 décembre 1903, à condition d'en faire un musée Napoléonien.
Pour en revenir à l'époque de Joséphine il y avait de grands enclos, où kangourous, zébres, autruches, cygnes noirs d'Australie, orang outang ainsi que de nombreux oiseaux, se côtoyaient. L'impératrice Joséphine avait une réelle passion pour les sciences naturelles et la botanique.
Cependant les frais étant excessifs vers 1805, elle se tourne vers la botanique. C'est là que le célèbre peintre Redouté, lui fit de nombreuses aquarelles sur ses fleurs. Plus de 200 plantes, dont des magnolias, des pivoines arbustives, des hibiscus, des camélias, etc, seront rapportés des diverses expéditions. Ils fleuriront en France pour la première fois chez notre Joséphine.
Pour en revenir aux cygnes noirs, dont Joséphine étaient si fières, elle avait réussit à en avoir, et les cygnes noirs représentaient une curiosité à l'époque. Et un des membres de sa domesticité, qui accompagnait les visiteurs, devait régulièrement dire , que ces cygnes noirs, ne se plaisaient qu'à La Malmaison, grâce au climat!!
Cette ballade agréable dans le parc, qui n'a rien de bien extraordinaire ormis les arbres, , va clôturer notre visite au château de La Malmaison.
Il n'y a pas beaucoup de fleurs. Les étendues d'herbes sont traitées en pelouse, ou laissées en prairies naturelles, selon les saisons, pour redonner au domaine de La Malmaison, ce côté champêtre comme à l'époque de Joséphine.
Quoi qu'il en soit ce fut une bien agréable journée que cette visite du château et de son parc.